Jacques TESTART

  Jacques Testart, biologiste internationalement réputé comme père scientifique d’Amandine, premier bébé éprouvette français né en 1982 et qui vient de fêter son 31e anniversaire.
Il est aujourd’hui président de la Fondation Sciences citoyennes et critique de sciences.
 
BIOGRAPHIE :
De 1964 à 1977, chercheur à l'I.N.R.A. (Reproduction des mammifères domestiques)
De 1978 à 2007, chercheur à l'I.N.S.E.R.M. (Procréation naturelle et artificielle dans l'espèce humaine)

Auteur des premières "mères porteuses" chez les bovins (1972) puis, avec son équipe biomédicale, des premiers succès en France de fécondation in vitro humaine (1982), congélation de l'embryon humain (1986), FIV avec injection du spermatozoïde (1994)

Plus de 300 articles dans la presse scientifique internationale. Plusieurs ouvrages de vulgarisation et de réflexion, où les propositions techniques de la biomédecine sont analysées et critiquées.

Biologiste de la procréation, directeur de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), ex président de la CFDD (Commission française du développement durable 1999-2003), Jacques Testart s'est consacré aux problèmes de procréation naturelle et artificielle chez l’animal et l'homme. Il est le père scientifique du premier bébé éprouvette français né en 1982. Chercheur engagé, il a toujours été soucieux de prendre du recul, de se donner le temps de la réflexion devant les développements effrénés de la science et de la technique. Citoyen vigilant, préoccupé des dérives de nos sociétés, il s'affirme le défenseur têtu "d'une science contenue dans les limites de la dignité humaine" et de la démocratie réelle. Autant de prises de positions scientifiques et éthiques qu'il expose dans de nombreux articles de presse et ouvrages.

Associations :
Administrateur de inf’Ogm et de Fondation Sciences citoyennes, membre du Conseil scientifique d’Attac

Ouvrages
De l'éprouvette au bébé spectacle, Éd. Complexe, 1984.

  • L'Œuf transparent, Éd. Flammarion Coll. Champs, 1986.
  • Le Magasin des enfants, ouvrage collectif, Éd. François Bourin, 1990. Rééd. Gallimard coll. Folio, 1994.
  • Le Désir du gène, Éd. François Bourin, 1992 ; Rééd. Flammarion coll. Champs, 1994
  • La Procréation médicalisée, Éd. Flammarion coll. Dominos, 1993.
  • Des Grenouilles et des Hommes, Éd. Stock, 1995.
  • Pour une éthique planétaire, avec Jens Geog Reich, Éd. Mille et une nuits, 1997.
  • Des Hommes probables, Éd. du Seuil, 1999.
  • Procréation et Manipulations du vivant, Éd. France Loisirs, 2000.
  • Au bazar du vivant, avec Christian Godin, Éd. du Seuil coll. Points Virgule, 2001.
  • Reflexions pour un monde vivable, ouvrage collectif, Éd. Mille et une nuits,  2003
  • Le Vivant manipulé, Éd. Sand, 2003
  • Le Vélo, le mur et le citoyen, Éd. Belin, 2006.
  • Petit Florilège naturaliste, Éd. Belin, 2006.
  • OGM : quels risques ? avec Yves Chupeau, Prométhée, coll. Pour ou contre ?, Bordeaux, 2007
  • Labo-planète. Ou comment 2030 se prépare sans les citoyens, avec Catherine Bourgain et Agnès Sinaï, Fayard, coll. Mille et une nuits, Paris, 2011
  • Altergouvernement, ouvrage collectif, éditions Le Muscadier, 2012
  • À qui profitent les OGM ? (sous-titre : Le tournant de l'« affaire Séralini »), CNRS éditions, 2013

Déontologie de la recherche

Le désir de connaître le monde est aujourd’hui débordé par le besoin de l’exploiter. La recherche, qu’elle soit dite « fondamentale » ou « appliquée », est orientée par des choix économiques, sociaux, sanitaires ou militaires.
 
Le chercheur ne peut ignorer cette orientation, et la société est en droit de la juger.
 
Pourtant le développement scientifique s’autoaccélère avec l’assentiment naïf de sociétés qui acceptent de ne rêver l’avenir que dans l’artifice technique.
 
Ce développement scientifique fait courir des risques graves à l’environnement, aux peuples et aux individus s’il n’est pas contrôlé et maîtrisé.
 
Au nom de la vérité scientifique, la vie est réduite à ses aspects mesurables. La spécialisation de plus en plus étroite des chercheurs encourage leur myopie quant à leur fonction dans la société et crée des cloisons étanches entre les disciplines scientifiques.
 
Nous croyons que la réflexion doit précéder le projet scientifique, plutôt que succéder à l’innovation. Nous croyons que cette réflexion est de caractère philosophique avant d’être technique et doit se mener dans la transdisciplinarité et l’ouverture à tous les citoyens.

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