Liberté sur internet ?

Vendredi 22 novembre à 18H45

CAFÉ SOCIÉTÉ à la médiathèque Ste. Geneviève des Bois

THÉME :LIBERTÉ et VIE PRIVÉE sur INTERNET, des frères ennemis?

INVITÉ : Alexandre des ISNARDS, auteur de "Facebook m'a tuer"

PRÉSENTATION / INTERVIEW

Très heureuse de vous présenter A. Des Isnards, auteur de deux livres bestsellers « Open Space m’a tuer » et « Face Book m’a tuer » co-écrits avec Thomas Zuber décédé en  2011. Vous dites dès l’introduction que Face Book n’est pas un simple site mais est devenu un MODE DE VIE et que ces nouveaux moyens de communication ne sont pas neutres. Ils deviennent vite incontournables et addictifs. Ils peuvent changer nos rapports aux autres, nos amitiés, nos amours, nos rapports professionnels. On dirait que la TRANSPARENCE EST DEVENUE LA NORME, pas seulement au Bureau dans l’Open Space, mais aussi  dans la vie privée, à la maison devant notre ordinateur.

Sans diaboliser FB, vous tendez un miroir sur nos vies "overfacebookées". Il s’agit d’un plaidoyer pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux – vous avez  vous-mêmes dialogué en même temps sur FB, MSN, Meetic ou Adopte-un-mec - et une méfiance de ce "partage merveilleux » et omniprésent.

QUESTIONS : - Pour en venir au sujet d’aujourd’hui - Liberté et Vie privée sur Internet - la transparence devenue la norme est-elle dangereuse ? Je cite deux phrases diamétralement opposées : Qui a dit « POUR VIVRE HEUREUX IL FAUT VIVRE CACHÉ », ce qui est l’opposé de nos modes de vie en réseaux aujourd’hui, particulièrement celui de la génération Y (celle de 22 à 35 ans) qui affiche une transparence totale. Ce à quoi Eric Schmidt, le patron de GOOGLE, que vous citez dans votre livre, répond: « SEULS LES CRIMINELS SE SOUCIENT DE CACHER LEURS DONNÉES PERSONNELLES »  Qu’en pensez-vous ?

L’enquête de votre livre basée sur vos propres réseaux - membres de famille, amis, relations – révèle plutôt la transparence de ceux qui ont bien voulu vous livrer leurs données personnelles, dialogues et profils. Quels incidents a eu cette absence de méfiance sur leurs couples ou leurs rapports avec les parents ?

- la possibilité de GÉOLOCALISER SON PARTENAIRE ou ses amis à tout instant ne peut-elle pas vous jouer un mauvais tour ?

-        N’y a t-il pas eu des incidents avec des employeurs ou cabinets de recrutement ?

-        Surtout quand on affiche les photos de fêtes bien arrosées où les joints circulent ?

-        Comment effacer des données compromettantes sur son profil ? Vous écrivez à la page 69 : « Votre postérieur peut nuire à votre postérité ». On laisse forcément des sécrétions numériques.

-        Il ressort de vos enquêtes que le narcissisme et la quête de reconnaissance sont les principaux moteurs des adeptes des réseaux sociaux, on affiche des profils exclusivement positifs, mais on s’adonne aussi aux jeux vidéos pour récolter les félicitations des joueurs et des webmasters, de la même façon qu’on guette les « LIKE » sur son mur FB à chaque publication.

 Est-ce que  nous sommes tous des FRUSTRÉS dans la VIE RÉELLE pour  nous consoler ainsi ?

- Pourquoi la génération Y est toujours en mode représentation, aussi bien  dans la vie réelle que sur internet ? Pourquoi on balance en permanence des photos de vacances  à BALI ou de sa dernière ÉCOGRAPHIE pour montrer qu’on est enceinte, puis du bébé qui vient de naître C’est comme si on voulait  « augmenter» la vie en la partageant ?

- La banalité des propos ne peut-elle pas aussi nuire à la réputation qu’on a sur le net ?

- Pourquoi Internet a supplanté le téléphone et l’appel en direct ? Par manque de temps ou parce qu’on ne veut faire apparaître que ce qui nous arrange ?

- Aujourd’hui, 2 ans après la publication de votre livre, on a l’impression d’une certaine méfiance à l’égard de FB qui se traduit par des modifications des paramètres de confidentialité et des désinscriptions, alors que les jeunes continuent à y trouver leur dose de « fun » et d’excitation ?

Thomas ZUBER et Alexandre DES ISNARDS Après le travail, la vie privée. La suite du best-seller L'Open Space m'a tuer, qui mettait en scène nos nouvelles façons de travailler, pointe aujourd'hui nos nouvelles façons de « gérer » nos relations amoureuses, amicales et familiales.

4e de Couverture
Facebook n'est pas un site Internet. C'est un mode de vie. Réseaux sociaux, sites de rencontres en ligne, jeux en réseau, chat, smartphone : qu'on le veuille ou non, ces techniques créent de nouvelles habitudes qui révolutionnent nos relations amicales, amoureuses et familiales. Hier, on s'appelait au téléphone pour se donner rendez-vous et on se voyait. Aujourd'hui, on s'envoie des « bizzz » et des « love » et des « on se voit quand ? ? ? » par chat, mail ou SMS, et il n'a jamais été aussi difficile de se voir. Hier, on appelait ses amis « en direct » pour les inviter à une soirée. Aujourd'hui, on fait un mail commun ou on crée un événement sur Facebook, ou de plus en plus de gens cochent la case « je viendrai peut-être ». Hier, quand on se présentait à un rendez-vous avec un inconnu, c'était pour le connnaître. Aujourd'hui, on ne s'y rend plus sans avoir auparavant « googlé » ou « facebooké » celui ou celle qu'on va rencontrer ; bref sans avoir l'impression de le ou la connaître déjà. Hier, on croyait qu'une naissance, qu'un week-end en amoureux ou qu'un dîner arrosé relevaient de la sphère privée. Aujourd'hui, la génération transparente balance ces photos à ses 600 « amis » sur Facebook parce que c'est fun, parce qu'il n'y a rien à cacher, parce que tout le monde le fait.

 


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