Nature
Vendredi 2 octobre 2015
CINÉ-DÉBAT
Centre d’animation de la Place des Fêtes, 2, rue des Lilas, Paris 19e
PROJECTION: « Nature, le nouvel eldorado de la finance » (88 mn) documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac
Suivi d’un débat avec SUSAN GEORGE, présidente d’honneur d’Attac
et le philosophe PIERRE DARDOT, philosophe
Bienvenus à ce CINÉ-DÉBAT autour du film révélateur et alarmant de Sandrine FEYDEL et Denis DELESTRAC, une enquête qui montre la mainmise des multinationales sur les biens communs de la nature qui deviennent de plus en plus rares, donc bons pour la spéculation. Car ce qui est rare est cher. La réalisatrice Sandrine FEYDEL s’est mis dans les pas de Marie–Monique ROBIN, réalisatrice de « Monsanto » ou « Sacrée Croissance », en écrivant aussi le livre qui accompagne le film: « PRÉDATION, Nature, Le nouvel Eldorado de la Finance » paru aux éditions la Découverte en 2015.
La projection est suivie d’un débat avec nos deux invités de marque, Susan GEORGE, Franco-Américaine, docteure en sociologie et en sciences politiques, présidente d’honneur d’Attac et auteure d’une quinzaine de livres traduits dans une vingtaine de langues, dont les deux derniers s’appellent « Les Usurpateurs » et « Leurs crises, nos solutions .»
Nous avons aussi le plaisir d’accueillir pour la première fois le philosophe Pierre DARDOT, spécialiste de Marx et de Hegel, dont le dernier livre rejoint la thématique du film « COMMUNS, essai sur la révolution au XXIeme siècle » éditions La Découverte.
C’est un CINÉ-DÉBAT nécessaire, car qui est au courant de cette mainmise sur la nature, transformée en source de profit et objet de spéculation ? Ceux qui connaissent les mécanismes de la financiarisation. Il faut du cynisme pour tirer profit de la crise écologique en achetant des « permis de polluer ». Ce qui devient rare est cher. Et ce qui est gratuit est sans valeur aux dires des entrepreneurs. Alors pourquoi ne pas mettre un prix sur la pollinisation des abeilles et financiariser leur disparition? Ou vendre des bons d’achat pour l’air non pollué ?
Merci de contribuer vous aussi à faire connaître ce film et à organiser des débats de citoyens.
A propos de l’enquête: « PRÉDATION, Nature, le nouvel Eldorado de la Finance » :
La nature serait-elle en train de devenir le nouveau terrain de chasse des grands fauves de la finance ? C'est le stupéfiant constat auquel aboutissent Sandrine Feydel et Denis Delestrac, au terme d'une enquête dans la nouvelle économie verte. Un secteur émergent où les espèces en voie de disparition sont un placement lucratif, et la protection des écosystèmes un investissement pour des multinationales qui doivent compenser les dégâts qu'elles commettent ailleurs.
La crise écologique serait-elle devenue un objet de spéculation ? Comment en est-on arrivé à mettre un prix sur une forêt primaire ou une barrière de corail, à chiffrer le service de pollinisation rendu par les abeilles (200 milliards de dollars) ? Selon la loi de l'offre et de la demande, c’est en se raréfiant que les ressources naturelles prennent de la valeur et deviennent objet de spéculation. La dernière forêt sur Terre, le dernier cours d'eau non pollué, le dernier endroit où respirer de l'air pur, vaudra de l’or…
Révélation d’une tartufferie mondiale
Petit à petit les multinationales destructrices de la nature ont réussi à faire croire qu'elles pouvaient faire partie des solutions au problème écologique. Et la crise économique a conduit à un désengagement des Etats. Désormais, même les ONG doivent aller chercher l'argent là où il est, en nouant des partenariats avec des multinationales. Mais, à ce jeu-là, on peut se demander qui influence qui... ?
L’enquête des réalisateurs raconte la mainmise économique et bancaire sur les ressources vivantes à l’échelle planétaire. Elle révèle que des banques et des fonds d’investissement achètent aujourd’hui d’immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales en danger, partout dans le monde, pour les échanger sur des marchés. Elle dévoile également le rôle crucial des lobbies, qui s’activent auprès des institutions européennes et internationales pour favoriser le green business.
Pourquoi ce CINÉ-DÉBAT ?
Ce film foudroyant révèle les mécanismes qui conduisent à la privatisation totale de la planète et de ses ressources avec la complicité des Etats. Suivi d’un débat en présence de Susan GEORGE, la grande dame du combat altermondialiste et écologique pour qui, de Davos à Bruxelles, ce qui se trame dans les coulisses des institutions mondiales, n’a pas de secret. Elle a été notre invitée pour deux autres ciné-débats sur les films «Let’s make money» : http://rencontres-et-debats-autrement.org/index.php?page=let-s-make-money,
et «Inside Job» : http://rencontres-et-debats-autrement.org/index.php?page=inside-job
En présence aussi du philosophe Pierre DARDOT, qui avec Christian LAVAL a écrit un ouvrage qui tombe à pic traitant justement de la question des biens communs, leur histoire et leur avenir :« COMMUNS, essai sur la révolution au XXIeme siècle » éditions La Découverte.