Patrick VIVERET

 
PHILOSOPHE, Magistrat honoraire à la Cour des Comptes

Titulaire d'une licence et du Capes de philosophie et d'un doctorat de l'Institut d'études politiques de Paris. Chargé sous le gouvernement Jospin par le secrétaire d'Etat à l'économie solidaire d'une mission visant à redéfinir les indicateurs de richesse, il est l'auteur du rapport “Reconsidérer la Richesse” (ed. de l'Aube) et de livres comme “Pourquoi ça ne va pas plus mal?” (Fayard) . Il est nommé conseiller référendaire à la Cour des comptes en 1990 . Actif dans les mouvements altermondialistes, il a participé en 2001 à Porto Alegre au premier Forum social mondial et collabore régulièrement au journal Le Monde diplomatique. Il est chroniqueur pour la revue Territoires.
Une Cause Humaine: climat, limites planétaires
Parallèlement à ces activités, il est chargé par Guy Hascoët (secrétaire d'Etat à l'Économie solidaire du gouvernement Jospin), de diriger la mission "Nouveaux facteurs de richesse" (2001-2004), qui accouchera d'un rapport. Un livre destiné à un plus grand public en sera extrait : “Reconsidérer la richesse”, inspiré notamment du livre de Dominique Méda : “Qu'est-ce que la richesse?” (Aubier, 1999).
>Il est aussi à l'origine de la Monnaie complémentaire Sol, dont trois expérimentations (au Nord-Pas-de-Calais, en Île-de-France et en Bretagne) ont été mises à jour en mars 2006. Patrick Viveret est le co-fondateur des rencontres internationales « Dialogues en Humanité ». Il est également animateur de l'association L'Observatoire de la décision publique.
Ses domaines d'intérêt sont la philosophie politique, l'économie, la comptabilité, les mouvements associatifs et des alternatives au développement non durable, telles qu'une sobriété heureuse démocratiquement débattue et choisie ou des politiques publiques de mieux-être.
En septembre 2008, il participe au forum de Grenoble, « Un nouveau monde ! Mondialisation, Environnement, Europe ». Il y évoque en particulier un thème récurrent chez lui : de nouvelles formes de rapport au pouvoir.
En octobre 2010, il prononce la conférence d'ouverture du salon horizon vert de Villeneuve-sur-Lot sur le thème « Capitalisme vert ou sobriété heureuse ».
Ouvrages
 La cause humaine : du bon usage de la fin d'un monde, éditions des Liens qui libèrent, 2013
• Reconsidérer la Richesse (éditions de l'Aube), réalisé en janvier 2002 à la demande de Guy Hascoët, secrétaire d’État à l’économie solidaire. (poche 2010 )
• Pourquoi ça ne va pas plus mal ? Éditions Fayard, 2005.
Pour un nouvel imaginaire politique, ouvrage collectif (Edgar Morin
<http://rencontres-et-debats-autrement.org/index.php?page=edgard-morin> , Christian Losson, Mireille Delmas-Marty, Patrick Viveret), Éditions Fayard, 2006.
• PIB, la richesse est ailleurs, Patrick Viveret rédacteur en chef du numéro 74 de la revue Interdépendances, juillet 2009.
Comment vivre en temps de crise ? E.Morin, P.Viveret, éditions Bayard, 2010
• De la convivialité, Dialogues sur la société conviviale à venir, ouvrage collectif (Alain Caillé, Marc Humbert, Serge Latouche, Patrick Viveret), éditions La Découverte, janvier 2011.
• La sobriété heureuse ; conférence de 95 minutes, de Patrick Viveret, pour l'Université de tous les savoirs ; 05/06/2009 (dans le cycle : "Développement durable, la croissance verte : comment ?")

Dans son livre « Pourquoi ça ne va pas plus mal? » Patrick Viveret  écrit : « choisir d’être heureux est un acte politique ». Il suffit de donner un sens à sa vie. Mais cette guerre économique dans laquelle nous sommes empêtrés ne donne pas bcp de sens à nos vies, le travail devient une foire d’empoigne et de rivalité au lieu de fabriquer du lien et le vivre ensemble. En fait, en économie, toutes les conditions matérielles sont réunies pour dépasser la simple satisfaction des besoins primaires. Or, la sphère économique reste figée et devient le champ de bataille qui aboutit à une « dépression nerveuse collective ». Selon P. Viveret, « la crise n’est pas économique, elle est culturelle et mentale et nous amène ½ siècle en arrière, à la peur du chômage et de la pauvreté.
Discours pour l’Observatoire de la décision publique :« Le temps est venu de placer la construction de la joie de vivre au cœur des projets alternatifs. Il ne suffit plus d’affirmer qu’un autre monde est possible, mais de voir qu’une autre manière d’être au monde est déjà là et qu’il nous revient de mettre en réseau toutes les initiatives de ce qu’on appelle les « créatifs culturels ».

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